Organisation : Eugénie Borenstein, Axelle Bruguier et Sarah Le Nézet
Avec la participation de Valentine Guillocheau, Aliocha Imard Steinberg, Valentine Marteu, Thomas Néré et Elisa Romilly.
Introduction (30 minutes) :
Quel était le lien des Anciens aux animaux ? Dans l’alimentation ? Dans les divertissements ? Dans leur vision du monde, des hommes et des dieux ? Ce sont autant de questions qui ont été abordées durant cette journée.
Ateliers (2h) :
Les dieux égyptiens : animalité, hybridité, postérité : les élèves ont découvert la civilisation égyptienne à travers son alphabet et ses dieux, tous deux liés aux animaux ! (Valentine Marteu et Thomas Néré)
La classification des animaux par Aristote : après avoir embarqué avec Aristote dans son observation du vivant, les élèves ont pu expérimenter les critères de classification aristotéliciens (Eugénie Borenstein et Axelle Bruguier)
Les animaux du cirque : les élèves ont pu organiser leurs propres jeux afin de satisfaire au mieux le peuple romain (Aliocha Imard Steinberg)
Du pré à l’assiette : les animaux que l’on mange (ou ne mange pas) dans l’Antiquité : les élèves ont réalisé tous ensemble une carte mentale dressant le panorama des pratiques concernant les animaux dans l'Antiquité (Valentine Guillocheau et Elisa Romilly)
Conférence (1h) :
Jean Trinquier : « L’éléphant dans le monde romain : de la machine de guerre à l’animal d’apparat ». Professeur au DSA, Jean Trinquier est venu nous présenter le rôle de l'éléphant dans l'antiquité. Où vivait-il ? Quel était son lien avec les hommes ? Comment était-il perçu ? Cela a donné lieu à une riche séance de questions !
Grand jeu (2h) :
Les élèves ont formé quatre groupes au sein desquels ils ont créé leur propre chimère par deux ou trois. Après s'être inspiré.es de l'iconographie et de la littérature antiques, ils l'ont dessinée, nommée, puis l'ont doté de sa propre légende. Les élèves ont ainsi pu déployer leur imagination et leur connaissance de la mythologie antique pour faire de leur chimère une rivale de celles déjà connues. Au sein de chaque groupe, trois chimères ont été élues pour les représenter face aux autres classes.
Conclusion :
Les trois chimères élues de chaque groupe ont été présentées aux classes réunies afin d'élire les trois meilleures chimères.
Organisateur.rices : Louise Casteras, Saul Mouveroux, Elisa Romilly
Ateliers du matin :
● « Corps difformes » par Saul Mouveroux. Atelier sous la forme de charades et devinettes, où les élèves doivent identifier des personnages antiques selon leur handicap ou difformité physique. Ils répondent aussi à des questions sur la conception du handicap dans l’Antiquité, sa « prise en charge » et ses représentations.
● « Corps poétiques » par Modestine Pellet et Hugo Chane Kayne-Bone. Atelier d’écriture et d’invention où les élèves jouent le rôle de moines copistes, qui doivent réécrire des textes antiques incomplets, où certaines parties du corps ont été effacées. A eux de les retrouver, ou de les remplacer, jouant ainsi avec des extraits littéraires connus, dont ils détournent ou recomposent le sens, selon leur imagination, sur le thème du corps.
● « Corps vêtus » par Louise Casteras. Dans cet atelier, les élèves doivent relier certains personnages antiques emblématiques (la mariée, le prêtre, l’orateur, l’hoplite, la vestale) et leurs tenues. C’est l’occasion pour eux d’identifier certains vêtements ou accessoires importants, de les associer au genre, au statut social et aux fonctions des différents personnages qu’on leur présente, pour voir que l’habit fait effectivement le moine.
● « Corps médicaux » par Pierre le Divenah et Eugénie Borenstein. Dans cet atelier, les élèves doivent s’interroger sur l’étymologie de certaines parties ou aspects du corps, pour comprendre comment ils étaient nommées ou perçus, à la fois chez les Grecs et chez les Romains. Quel lien entre le verbe planter et les pieds ? Que signifie la mélancolie ?
Conférence :
Dispensée par Mme Marie-Anne Sabiani, la conférence prend pour objet d’étude les corps dans la Médée d’Euripide, afin d’étudier la dimension tragique / théâtrale des corps. Elle permet non seulement de revenir sur les bases du théâtre grec, les questions de mise en scène, l’importance scénique du corps, et les différentes postures adoptées dans la tragédie : corps souffrants, blessés, déformés, dissimulés etc.
Grand Jeu : les apprentis d’Hippocrate :
Dans ce grand jeu, les élèves jouent des médecins en herbe, auxquels on a attribué un malade spécifique, dont ils doivent d’abord découvrir la pathologie, puis qu’ils doivent soigner. Ils ont affaire à un épileptique (Pierre le Divenah), une dysenterique (Anne Henri), un mélancolique (Hugo Chane Kayne-Bone) et un patient atteint de la rage (Maylla). Les élèves font un premier entretien avec leur patient pour dégager ses symptômes (nombreux et assez vagues au début), puis ils voient 4 médecins, spécialistes de ces 4 maladies, qui leur présentent les caractéristiques principales de ces dernières grâce à des textes et autres supports : médecin de l’épilepsie (Elisa Romilly), médecin de la rage (Saul Mouveroux), médecin de la mélancolie (Eugénie Borenstein) et médecin de la dysenterie (Modestine Pellet). Ils doivent ensuite établir le bon diagnostic sur le patient suite à un nouvel entretien avec lui, en lui posant des questions plus ciblées sur ces symptômes ou son vécu. Enfin, ils revoient le médecin spécialiste de leur maladie, et travaillent avec lui sur des remèdes pour leur patient : plantes, potions, régime de vie, alimentation, cure thermale, saignées… Pendant la restitution, ils présentent leur maladie aux autres groupes et les remèdes / le programme de soin qu’ils ont trouvés.
Organisatrices : Pauline Boissieux, Cassandra Perfeito, Léane Vaz
Ateliers du matin :
● « Voyages, explorations et découvertes » par Pierre Le Divenah. Atelier de découverte de textes antiques en grec et en latin et de leurs auteurs (Strabon, Sénèque, Pline l’Ancien, Arrien) pour montrer aux élèves ce qu’on connaissait du monde et de son fonctionnement dans l’Antiquité. Les extraits choisis portaient essentiellement sur la géographie, les phénomènes naturelles et l’astronomie. Cet atelier était aussi l’occasion de travailler sur l’étymologie des mots de certains passages, pour faire un peu de traduction.
● « Cartographie à l’antique : voyage à travers la table de Peutinger » par Valentine Guillocheau. Atelier sous la forme d’un puzzle pour reconstituer la table de Peutinger. Les élèves ont alors une idée de la vision de monde, ou plutôt de l’empire romain, qu’avaient les savants dans l’Antiquité.
● « Le commerce - Etude de cas archéologique : un col d’Amphore de Lusitanie (Portugal) à l’inscription mystérieuse » par Marie Foulquier et Cassandra Perfeito. A travers la découverte d'une inscription énigmatique sur un col d'amphore, les élèves ont pu découvrir comment étaient utilisées, agencées et “étiquetées” les amphores, sortes de conserves de l'Antiquité. Aventure tant linguistique qu'archéologique enfin pour déchiffrer l'obscure "LACCATU"...
● « À la découverte de quelques bateaux de l’Antiquité » par Pauline Boissieux et Léane Vaz. Cinq images de bateaux antiques sont proposées aux élèves qui doivent les rattacher à une civilisation (bateau romain, grec, ptolémaïque, minoen ou égyptien) avant de les placer sur une frise chronologique qui retrace leurs dates d’invention entre 2 000 avant J.-C. et 200 avant J.-C.. L’atelier se termine par la présentation du site internet Orbis (Université de Stanford) qui permet de simuler des itinéraires dans le monde antique en faisant varier plusieurs paramètres comme le moyen de locomotion, la saison, la météo, etc.
Conférence :
Assurée par M. Didier Marcotte, la conférence portait sur les routes de l’Inde et de la Chine de Strabon à Ptolémée. Ce fut l’occasion d’aborder des thèmes variées allant de l’exploration à la connaissance de ces régions, en passant par les relations commerciales qui existaient entre les différents peuples.
Grand Jeu : Tracez l’itinéraire de votre voyage dans l’Antiquité !
Les élèves jouent des guides touristiques qui ont pour objectif, à l’aide d’une carte, de définir un itinéraire de voyage dans l’Antiquité. Pour cela, ils sont aidés par des personnages (germain, égyptien, babylonien, etc.) qui viennent tour à tour leur présenter leurs cultures : les monuments à aller voir absolument, la nourriture, les fêtes et coutumes locales… À la fin du jeu, les élèves ont construit leur itinéraire en sélectionnant quatre destinations qu’ils doivent présenter, par groupe, à leurs camarades. La restitution est aussi l’occasion pour eux de dévoiler ce qu’ils pensent être les sept merveilles du monde antique, avant de leur faire deviner quelle est la liste officielle de ces merveilles.
Organisatrices : Elisa Romilly, Emma Roumat, Lorena Marraffino
Ateliers du matin :
● « Qui gagne ? » par Martin Rocher. Jeu sous la forme d’un débat entre deux équipes d’élèves, afin de déterminer quel héros remporte quelle compétition. Chaque groupe doit débattre pour défendre son champion, dont on lui expose les qualités, par rapport à un sport ou une compétition donnée. Ce jeu permet aux élèves d’avoir un panorama des sports antiques, de s’exercer au débat, et d’apprendre le nom de quelques sportifs ou héros mythiques.
● « Le quizz des championnes » par Lorena Marraffino et Elisa Romilly. Atelier en deux parties, d’abord un quizz sur le sport féminin, où deux équipes d’élèves s’affronte pour répondre à des questions (choix multiple, vrai ou faux). Leurs bonnes réponses leur permettent de collecter des indices pour la deuxième partie de l’atelier, sous la forme de textes et images, supposés les aider à associer les noms / images de grandes sportives avec leur compétition / sport. Ce jeu permet aux élèves d’aborder la question des pratiques sportives féminines, et de connaître certains noms ou figures emblématiques.
● « Kaloskagathos ou pas ? » par Emma Roumat. Atelier en deux parties, qui présente d’abord la notion grecque de kaloskagathos aux élèves, avant de leur proposer une tier list mélangeant des personnages antiques et modernes, divisée en 4 catégories : kaloskagathos, kalos mais pas agathos, pas kalos mais agathos, et ni kalos ni agathos. Cet atelier permet aux élèves de s’approprier et de comprendre une notion antique masculine très particulière, pour la remettre en perspective avec nos enjeux contemporains : s’applique-t-elle aux femmes ? Est-elle toujours d’actualité ?
● « Le jeu des 5 spectacles » par Aurélie Visentin. Cet atelier remixe le jeu des 7 familles pour étudier 5 grands groupes de spectacles, et ainsi aborder la question du sport divertissement / spectaculaire. Les élèves doivent s’échanger des cartes correspondant à des sportifs, des objets, ou des lieux associés à ces différents spectacles.
Conférence :
Dispensée par M. Franck Préteux, professeur agrégé d’histoire grecque à la Sorbonne, la conférence s’intitule « Le sport antique : un héritage en question ». Son but est de montrer aux élèves l’appropriation moderne des Jeux-Olympiques, grâce à des figures contemporaines majeures comme Pierre de Coubertin, pour se demander ce que nos Jeux doivent à ceux de l’Antiquité, en lien avec l’actualité des JO de Paris 2024. Elle remet en perspective un héritage en réalité très lointain, et permet une étude comparative très riche entre le sport antique et notre présent.
Grand Jeu : « De zéro en héros » :
Dans ce grand jeu, les élèves jouent l’écurie d’un champion donné, dont le CV est très peu impressionnant, et qu’ils doivent entraîner à participer aux JO. Les quatre champions ont chacun un domaine privilégié : Lorie l’aurige (Ambre Rottier), Akardios le coureur (Clément Martin), Andréa la lanceuse de javelot (Andréa Guichon) et Machias le lutteur (Anatole Leconte). Les élèves rencontrent successivement 4 spécialistes venus les aider à créer le CV parfait pour leur héros : un auteur de panégyrique (Martin Rocher) qui leur apprend à rédiger odes, éloges, voire rap pour vanter les mérites de leur héros ; un médecin (Emma Roumat) qui les aide à concocter le programme nutritionnel parfait pour leur héros, selon ses besoins ; un coach (Aurélie Visentin) qui établit avec eux un programme d’entraînement correspondant à la compétition qu’il vise ; un sponsor (Marie Foulquier) qui crée avec eux tous les produits dérivés pour vendre leur héros (vases, drapeaux, cosmétiques, boucliers…). A la fin de ces entretiens, chaque groupe présente son héros à tous les autres, constitués dans un comité olympique, et l’assemblée décide d’autoriser (ou non) le champion à concourir dans sa discipline aux JO.