Après le Covid, le retour à la normale : pour la première fois depuis 2018-2019, des JDA ont eu lieu à l'ENS même. D'immenses remerciements vont à l'administration de l'ENS et aux bénévoles de l'association ! Retrouvez ci-dessous le contenu de ces quatre belles Journées, auxquelles s'ajoute la JDA Pont du Gard, qui faisait son grand retour après trois ans d'absence. À l'année prochaine !
Valentine Guillocheau, Valentine Lauwereins et Priscille Van der Stichel, avec la précieuse participation de Safa Abdulaziz, Camille Alperovitch, Jules Bouton, Juliette Chivard, Salomé Fabry, Syane Péchon, Cassandra Perfeito et Louise Zaton. (Et un grand merci aux appariteur.ices Léna Benabib-Thomas, Domitille Cornevin, Alizée Mori, Virgile Perrin et Geneviève Toussaint)
Il y avait quelque chose en Grèce avant Homère ? Vraiment ? Mais alors, rien de bien intéressant, peut-on penser. Et pourtant, même en l'absence de textes littéraires en provenance directe de cette lointaine époque, on peut apprendre bien des choses sur cette civilisation dite "mycénienne" ! À la fin de cette journée, une fois transformés en archéologues et linguistes de profession, les élèves ont su faire parler palais, vases, fresques, tombes et tablettes gravées de signes étranges, afin qu'ils racontent un peu ce à quoi ressemblait le pourtour de la mer Égée au IIe millénaire avant notre ère...
Ateliers (2h) :
Les quatre ateliers étaient chacun ancrés dans un lieu différent du monde mycénien : après une rapide présentation de l'endroit où ils avaient atterri, les élèves ont été initiés aux divers aspects de la recherche sur les civilisations mycéniennes et minoenne.
Pylos et le linéaire B : Jules Bouton et Valentine Guillocheau
Après une présentation très sommaire du linéaire B et de l'évolution des dialectes grecs, les élèves ont pu lire une courte tablette, afin de comprendre comment ce système d'écriture a été déchiffré et de voir quel type d'information contiennent la plupart de des documents découverts.
Mycènes, Cnossos et l'administration palatiale : Juliette Chivard et Syane Péchon
Sous la forme d'une visite salle par salle des palais de Cnossos et Mycènes, les élèves ont découvert l'organisation interne de l'administration palatiale, et ce qu'elle nous apprend sur les sociétés mycéniennes et minoennes.
Akrotiri, Théra et l'archéologie : Salomé Fabry et Cassandra Perfeito
Projetés dans le passé pour étudier la Grèce archaïque, les élèves se retrouvent au milieu d'une scène apocalyptique : l'éruption minoenne du volcan de Théra (aujourd'hui Santorin). Une fois revenus dans le présent, ils devaient reconstituer ce qu'il s'était passé au moyen de documents divers (carte, schéma du fonctionnement du volcanisme, coupe stratigraphique, extraits d'articles, photos de ruines).
Troie, les textes littéraires et les données archéologiques : Safa Abdulaziz et Camille Alperovitch
À partir de l'exemple mythique de Troie, les élèves ont été invités à comparer un extrait de l'Iliade (les funérailles de Patrocle) avec des découvertes archéologiques, afin de voir quelles réminiscences de l'époque mycénienne subsistaient à l'âge classique au travers des épopées homériques.
Conférence (1h) :
Merci à Julien Zurbach pour sa conférence « Faire de l’archéologie au XIXe siècle, une chasse au trésor ? » : les élèves ont pu découvrir les débuts hésitants de l'archéologie moderne, grâce au fameux exemple des fouilles de la ville de Troie.
Grand jeu (2h) :
Les élèves jouaient le rôle d'une équipe d'archéologues découvrant un nouveau site grec au début du XXe siècle : s'agit-il bien d'un site mycénien ? Y trouveront-il des objets présentant un intérêt historique ou artistique ou bien leur faudra-t-il user d'un peu d'artifice pour parvenir à susciter l'intérêt du grand public et de leurs collègues restés en France ? Quatre activités leurs ont été proposées dans ce cadre :
Proposer une datation d'un palais grâce à son architecture, puis reconstituer une fresque à partir d'un fragment.
Recopier quelques mots de linéaire B sur une tablette d'argile (autodurcissante), qu'ils ont pu ensuite ramener avec eux.
Reconstituer un vase à partir de ses morceaux, et le classer au sein d'une typologie.
Comparer quelques objets trouvés sur le site avec des sources littéraires (Homère au premier chef), puis inventer une "traduction" du disque de Phaistos, en la justifiant autant que possible.
Pour passer d'une activité à l'autre, les élèves avaient à déchiffrer une petite tablette sur laquelle était écrit en linéaire B le nom d'un fonctionnaire mycénien, une sorte de fantôme les aidant dans leurs recherches. À la fin du jeu, ils font le point sur leurs découvertes, notées au fur et à mesure dans le carnet de fouilles que nous leur avions fourni.
Romane Desarbre, Domitille Cornevin et Cassandra Perfeito, avec la participation précieuse de Camille Alperovitch, Agathe Barrois, Jules Bouton, Ania Crouzet, Mathias Danton, Axelle Gaydon, Fabien Gillet, Valentine Guillocheau, Élisabeth Lefèvre, Jeanne Magne, Lilou Marbais, Clémence Oizon, Benoît Perche, Camille Safré, Geneviève Toussaint et Helena Unzue-Gros.
Nous avons eu beaucoup de plaisir à accueillir au sein de l’ENS les élèves des lycées Yourcenar à Erstein, accompagné(e)s par Mme Stéphanie Vigneron, Léopold Sedar Senghor à Évreux accompagné(e)s par Mme Claire Brennetot et Émilie du Châtelet à Serris accompagné(e)s par Mme Violaine Veyrat. Merci aux élèves ainsi qu’à leurs enseignants et enseignantes pour avoir fait le déplacement !
Introduction (30mn)
Afin d’introduire au mieux les élèves dans cette journée consacrée à la mort dans l’Antiquité, nous avons débuté avec une petite présentation générale, dont le but était de poser les grandes lignes de cette thématique. Pour ce faire, dans un premier temps, nous avons brièvement évoqué les civilisations égyptienne, grecque et romaine étudiées tout au long de la journée, puis nous avons abordé les intérêts nombreux de l’étude de la mort dans l’Antiquité, ainsi que les domaines d’étude concernés.
Ateliers (2h)
Nous avons ensuite divisé les élèves en groupes qui, accompagné(e)s de leur dieu Mânes personnel (un appariteur), ont vogué à travers divers ateliers.
Archéologie et rites funéraires : Elisabeth Lefèvre et Cassandra Perfeito
Cet atelier s’est déroulé sous la forme d’une mise en scène : la déesse scorpion Serket et une magicienne-papyrologue ont préparé les élèves pour une visite dans le monde des morts. Le but était de présenter aux élèves le rituel complet d’embaumement dans l’Égypte antique, ainsi que les différents types de tombeaux, avant de leur faire découvrir les mythes associés à la mort. Aucun élève n’a été momifié au cours de cet atelier.
Histoire des idées : Camille Safré, Fabien Gillet, Jeanne Magne, Ania Crouzet et Agathe Barrois
Sous forme de petit débat, les cinq intervenants ont présenté les doctrines philosophiques majeures de l’Antiquité gréco-romaine. Chaque représentant exposait les idées de son école philosophique en répondant à différentes questions liées à la mort. Les élèves ont pu écouter et départager, tel un jury, les philosophies homérique, platonicienne, stoïque, épicurienne et chrétienne en vue de choisir un vainqueur.
« Comment meurt-on ? » : Axelle Gaydon, Valentine Guillocheau et Domitille Cornevin
L’atelier s’est déroulé sous la forme d’une comparaison entre les euphémismes et métaphores du français pour désigner la mort, et les différents termes employés pour décrire la mort dans l’Antiquité, qui reposent souvent sur des images analogues. Dans un second temps, les élèves ont été sollicités afin de dresser une liste des différentes manières de mourir à l’époque, de la plus commune à la plus loufoque, avec à la clef des découvertes lexicales utiles pour le Grand Jeu de l’après-midi.
Les Enfers et leur géographie : Lilou Marbais, Helena Unzué, Clémence Oizon et Geneviève Toussaint
Afin de préparer au mieux les élèves pour leur visite des Enfers de l’après-midi, les intervenantes leur ont fait faire une carte qui représentait les points clefs de la géographie infernale : les frontières entre le Tartare, les Champs Élysées et les Champs d’Asphodèle, les principaux fleuves, les itinéraires que des héros célèbres ont effectués, sans oublier les histoires croustillantes de quelques habitants fameux.
Conférence (1h)
Nous avons ensuite assisté à la conférence « Mythe, mort et mémoire : les sarcophages romains » donnée par la Dre Julia Wang, enseignante à l’ENS. Elle a d’abord présenté les caractéristiques des sarcophages, leur mode de production et les classes sociales qui les utilisaient le plus régulièrement. Dans un second temps, nous avons pu découvrir les très nombreuses représentations mythologiques qui figuraient sur différents sarcophages, les références et le symbolisme des images, des personnages, des portraits choisis par les sculpteurs. Merci à elle pour avoir répondu positivement à notre invitation !
Grand jeu (2h)
Lors d’une Journée Découvrir l’Antiquité, l’après-midi est consacrée à un grand jeu, dont le but est de permettre aux élèves de réutiliser de manière ludique les connaissances qu’ils ont acquises le matin. Pour ce faire, nous les avons emmenés aux Enfers, où ils ont été à nouveau divisés en groupe. Cette fois-ci, chaque groupe était accompagné d’un nouvel habitant des Enfers qui avait malheureusement perdu la mémoire lors son voyage depuis le monde des mortels. Le but pour chaque groupe était donc de récolter des informations auprès des différents personnages rencontrés, afin de pouvoir établir l’identité de l’amnésique qui les accompagnait. Ils ont ainsi fait la connaissance de plusieurs personnages hauts en couleurs :
Saint Augustin, en mission pour le Saint Esprit, après avoir entendu quelles étaient les personnalités favorites des élèves, leur donnait la date de la mort de leur amnésique dans un calendrier improbable.
Claude, empereur joueur, leur indiquait les circonstances de la mort, si les élèves parvenaient à le battre aux dés.
Une Danaïde, qui demandait assistance pour remplir d’une certaine quantité son tonneau, informait les groupes du responsable de la mort en récompense de leurs services.
Pline l’Ancien, expert en volcans s’il en est, expliquait aux élèves le lieu de la mort de leur amnésique pourvu qu’ils lui créent une belle épitaphe.
Un bâ perdu, égyptien qui s’était trompé de chemin pour l’au-delà, informait volontiers les groupes d’une anecdote historique au sujet de leur amnésique s’ils lui disaient comment rejoindre le bon au-delà.
Perséphone, reine surchargée des Enfers, qui avait besoin de l’aide des élèves pour se souvenir de tous les noms de ses sujets, leur fournissait avec plaisir le mobile ou la raison de la mort de leur amnésique.
Une fois sûrs de l’identité de leur compagnon, et après vérification dans les registres, les groupes ont fait montre de leurs qualités rhétoriques en se faisant l’avocat de leur amnésique devant les trois Juges des Enfers, Eaque, Minos et Rhadamanthe. Ainsi, Empédocle, Eschyle et Cicéron, après une dernière déclamation grandiloquente, ont été jugés dignes d’accéder aux Champs Elysées. Socrate a été prié de rejoindre les Champs d’Asphodèle, tandis que Crassus a été précipité au Tartare. Sainte Blandine, à la demande expresse de ses avocats, a pu bénéficier d’une dérogation afin de partir au Paradis avec Saint Augustin.
Conclusion de la journée
La journée s’est conclue avec une brève présentation des différentes filières qui mènent à étudier les sciences antiques, ainsi que de quelques disciplines (archéologie, papyrologie, linguistique, etc.) qui composent ce domaine. Nous avons été ravies de répondre aux questions des élèves à l’issue cette intervention !
Salomé Fabry, Alizée Mori et Jules Bouton, avec la participation précieuse de Louise Brouard, Juliette Chivard, Fabien Gilet, Valentine Guillocheau, Syane Péchon, Clémence Rousset, Camille Safré, Raphaël Vaubourdolle.
Après une JDA Épidémies - en pleine pandémie, en même temps qu'une JDA Mort - tout à fait mortelle, il fallait nous (vous) changer les idées et nous vous proposons du divertissement ! Banquets, jeux, théâtre et fêtes : suivez-nous dans les coulisses du Satyricon, derrière les rideaux du Banquet, ou dans les bas-fonds bacchanaux d'Athènes. Ici nous jouons au cottabe et nous dansons accompagnés de la lyre - quand nous ne sommes pas au Cirque... Divertissement garanti !
Cette journée s'adressait aux collégiens, latinistes et hellénistes confondus : merci à toutes les classes présentes pour leur énergie !
Ateliers (2h) :
La matinée se présentait sous la forme d'une découverte des lieux du divertissement à Rome : découverte de l'architecture, mais aussi des pratiques. Que mange-t-on au forum ? Qui étaient les acteurs de théâtre ? À quoi ressemblaient les bains antiques ? Autant de questions sur les loisirs quotidien auxquelles nous avons tenté de répondre.
Les Bains : Louise Brouard et Salomé Fabry
Promenons-nous dans les thermes... À quoi servaient ces lieux si particuliers et si courants dans l'Antiquité ? Comment fonctionnaient-ils ? Après une présentation interactive à l'aide d'un modèle numérique en 3D pour comprendre leur fonctionnement et leur usage, les élèves ont été propulsés dans la peau de Romains pour découvrir tout ce qu'il était possible de faire en passant une journée aux thermes. Et la liste est longue !
Les jeux du Cirque : Alizée Mori et Jules Bouton
Ben Hur VS Astérix aux Jeux Olympiques : le grand fact-checking de deux célèbres courses de char ! Quel film représente le mieux l'architecture du Cirque romain ? Lequel a les attelages les plus fidèles ? Le déroulé de la course est-il bien respecté ? Dans quel sens tournent les chars ? Le visionnage de brèves séquences et leur comparaison avec des documents historiques a permis de prendre conscience des libertés (ou de la fidélité) des grandes fresques cinématographiques.
Le Théâtre : Fabien Gilet
Boire et manger : Camille Safré et Clémence Rousset
Comment se passait donc les banquets romains ? Mangeait-on allongé des plats gargantuesques jusqu'à se faire vomir ? Buvait-on jusqu'au lever du jour ? Les Romains d'Astérix chez les Helvètes n'ont qu'à bien se tenir : cette fois-ci, on démêle le vrai du faux ! À partir de textes et d'images, les élèves ont pris conscience de la diversité de l'alimentation romaine et de la réalité socialement contrastée qu'elle recouvrait, du banquet de l'empereur au casse-croûte pris sur le pouce à la popina du coin.
Conférence (45mn) :
Le doctorant Alexis Dhenain nous a offert un bel excursus sur le sport en Grèce antique. Merci à lui pour cette intéressante dimension comparative, qui a permis à nos jeunes latinistes d'avoir un petit aperçu de ce qui se faisait ailleurs. Les questions à la fin ont fusé sur la place laissée aux femmes, l'organisation des épreuves, le rôle des athlètes dans la cité... Bref : un succès, qui tient à la clarté du conférencier.
Grand Jeu (2h30) :
Imaginons l'après-midi d'un Romain ou d'une Romaine. Que font-ils ? Où vont-ils ? Réponse en trois étapes, que tous les élèves ont parcourues :
Jeux de société : à quels jeux jouait-on dans l'Antiquité ? Sur la base de textes et de documents archéologiques, les élèves avaient pour mission de proposer des reconstitutions des règles de jeux antiques. Aidez-par les intervenants, ils ont ensuite pu jouer à ces jeux ! Dés, osselets, jeux de plateau... Il a été difficile de les faire changer d'atelier ensuite !
Le Banquet (Cuisine) : Malheur ! Pour le banquet de ce soir, le cuisiner a disparu... Munis de livrets de recette (en latin) et d'un menu, les élèves avaient pour tâche de rassembler le plus vite possible les ingrédients nécessaires. Garum, livèche, foie de volaille, olives, feuilles de laurier, bouillie d'orge... Un voyage dépaysant et ludique dans la gastronomie antique, sur le modèle du jeu de société gastronomique et linguistique [Kosmopoli:t].
Le Banquet (Discours) : Que serait un banquet sans les vives discussions entre invités ? Inscrivant leurs pas dans la noble lignée des discoureurs de l'Antiquité, les élèves étaient conviés à rédiger un discours argumentatif en petits groupes : "Prouvez que la mer est verte, et non bleue.", "Pourquoi éternue-t-on ? Proposez vos hypothèses !", "Faites le blâme de la musique !"... Au terme de la phase de rédaction, des orateurs devaient déclamer les discours et les convives votaient pour choisir le meilleur.
Etienne Remond, Margaux Gilet-Caubère, Coline Sauer. Avec la gracieuse participation de Agathe Barrois, Jules Bouton, Emma Roumat, Alexandre Cazé, Ania Crouzet, Louise D., Axelle Gaydon, Raphaël Jaudon, Cassandra Perfeito, Virgile Perrin, Louise Zaton.
Introduction générale (30 min) :
Notre mot d’accueil avait pour but d’introduire un certain nombre de définitions indispensables à la compréhension des ateliers qui allaient se dérouler tout au long de la journée, comme la distinction entre l’appropriation, la réinterprétation, le pastiche, la parodie, etc. Chaque intervenant a également présenté son parcours, plus ou moins en lien avec l’étude de la réception de l’Antiquité, pour montrer aux élèves la diversité des champs d’étude possibles sur ce thème.
Ateliers (2h) :
La réinterprétation politique de l’Antiquité (par Raphaël Jaudon et Ania Crouzet)
L’Antiquité dans la pop-culture : Wonder Woman et les Amazones (par Agathe Barrois et Margaux Gilet-Caubère)
L’architecture et la sculpture néoclassiques (par Axelle Gaydon et Emma Roumat)
La parodie de l’Antiquité : le théâtre et l’opéra contemporains (par Alexandre Cazé et Jules Bouton)
Conférence (1h) :
« Des indices tout au long du chemin » : le latin dans la dramaturgie de la saga Harry Potter (par Blandine Le Callet, maîtresse de conférences à l’Université Paris-Est Créteil)
Grand Jeu (1h30) :
Le principe de notre Grand Jeu était que chaque groupe d’élève parvienne à une production par la réappropriation d’une figure antique (qu’elle soit historique ou mythologique), en appliquant les différents modes de réception découverts au cours de la matinée : réinterprétation, mimétisme, parodie, etc. Chaque atelier était précédé d’une courte présentation sur la figure en question et sur sa réception tout au long de l’histoire.
Néron : production d’un poème grandiloquent à la manière de cet empereur (par Louise Zaton et Virgile Perrin)
Socrate : production de différents médias sur le mode de la parodie : petites bandes dessinées, mèmes Internet, faux compte sur un réseau social, etc. (par Ania Crouzet et Louise D.)
Hélène : création d’un faux procès pour décider de la culpabilité ou de l’innocence d’Hélène dans la guerre de Troie (par Raphaël Jaudon et Cassandra Perfeito)
Médée : préparation d’arguments en vue d’un duel d’improvisation rejouant une dispute entre Jason et Médée (par Margaux Gilet-Caubère et Coline Sauer)
Restitution et conclusion (30 minutes) :
Chaque groupe d’élève est passé devant les autres pour présenter la production à laquelle il était parvenu. Un mot de conclusion a récapitulé les différents concepts abordés durant la journée, qui s’est conclue par des questions posées par les élèves sur des points plus précis.
Jules Bouton, avec la participation de Salomé Fabry, Margaux Gilet-Caubère, Valentine Guillocheau, Zacharie Metz, Alizée Mori, Clémence Oizon, Guillaume de Rochefort, Coline Sauer, Helena Unzue-Gros, Priscille van der Stichel.
Cette Journée au Pont-du-Gard est organisée depuis 2017 sur le thème de l'Eau. Si elle peut avoir lieu, c'est d'abord grâce au soutien du Pont du Gard, des Académies (de Montpellier et d'Aix-Marseille) ainsi que des ARELA. Qu'ils soient remerciés ! Les élèves sont accueillis sur le site même dans les espaces de médiation.
Ateliers et présentations (2h)
La matinée se déroule dans l'espace muséographique. Répartis en groupes, les élèves vont à la rencontre d'intervenants disséminés dans le musée pour leur parler, en 15mn, d'un aspect du rapport à l'eau dans l'Antiquité. Cela évite une simple visite guidée du musée, qui serait laborieuse, mais nous permet de nous appuyer sur la grande qualité de la muséographie et des installations. Le rythme rapide de rotation permet aux élèves de ne pas s'endormir ! Les thèmes abordés sont les suivants :
Myth'o'logie : passage en revue du rôle de l'eau et des divinités associées dans la mythologie et la religion romaines.
L'eau des ingénieurs : les techniques d'adduction de l'eau ont fait la réputation des Romains. Fondées sur une maîtrise remarquable de la géographie et de l'art de la construction, elles nous impressionnent encore.
L'eau dans la domus : qui bénéficie de l'eau et qu'en fait-on dans une domus antique ? Comment la récupère-t-on ? Présentation des solutions antiques pour répondre aux besoins vitaux des riches et des pauvres.
Fêtes et loisirs : du quotidien des thermes, à l'apparat des naumachies, l'eau tient une place particulière dans le quotidien des Romains et incarne une forme de luxe et de réussite technologique !
Usages publics de l'eau : métiers en rapport avec l'eau et organisation des différents services (porteurs, pompiers, foulons, etc)
Visite de la canalisation supérieure (pause méridienne)
Le temps du midi est occupé par un déjeuner sur le site. Les élèves s'installent soit au pied des piles de l'aqueduc, soit à l'abri des platanes. En alternance, des médiateurs du site viennent chercher les élèves par groupes de 20 pour les faire passer dans la canalisation supérieure, afin qu'ils voient de plus près toutes les réalités évoquées le matin même : concrétions, faible dénivelé, et... vue magnifique !
Grand Jeu (2h)
L'après-midi est occupé par un Jeu animé par nos intervenants dans les espaces de médiation. Le principe est simple : les élèves, répartis en groupe, font face à des problèmes d'eau dans leur ville. Pour les résoudre, une seule solution : enquêter ! Accompagnés et guidés par des intervenants, ils interrogent successivement et à deux reprises 6 personnages au rôle ambigu :
L'Agent de la curatelle des eaux
L'Architecte
La Tenancière
Le Tanneur
Le Paysan
La Prêtresse
Ceux-ci, évidemment, ne sont pas prêts à avouer leurs petites erreurs... Mais dénoncent volontiers leurs voisins ! Les élèves doivent donc recouper les témoignages pour comprendre ce qui s'est passé : dérivations illicites sur l'Aqueduc, pollution de l'eau ou négligence d'entretion... Chacun à sa part de responsabilité.